J'y avais déjà fait une escale au temps où j'avais le van. Un rapide tour de la ville en une journée. Cette fois, je suis bien décidée d'y rester quelques jours de plus, de suivre mes envies, bref d'en profiter à mon rythme.
Je commence comme à mon habitude en découvrant la ville au hasard de mes pas.
Le cœur de la ville se concentre dans Rundle Street, bouillonnante et animée, une longue avenue de boutiques, de centres commerciaux, de restaurants, d'arcades où les animations de rue se succèdent toute la journée. Le reste de la ville est un quadrillage de rues, entouré littéralement de parcs. Le nord de la ville est bordé par la rivière Torrens, dont les berges sont ô combien agréables à parcourir !
En traversant
juste un pont, je reviens "en ville" - que je n'avais pourtant pas
quitté - et la balade urbaine peut continuer. Au détour d'une ruelle,
j'aperçois un premier tag artistique, puis un deuxième sur un pan entier
de mur, et encore des graffitis entre deux restaurants... Finalement la
ville est truffée de street art et la balade se transforme bientôt en chasse aux dessins urbains...
Adelaide, ville
de gastronomes, où les « vrais » restaurants me semblent pour une fois
plus nombreux que les habituels fast-foods. Première fois aussi que je
vois les gens commander un verre de vin blanc avec leur repas... Et
cette sensibilité à la bonne cuisine se ressent dans le Central Market
que j'avais déjà visité mais qui reste un incontournable de la ville. Un
bazar de bonne bouffe qui affole les narines et les papilles où je
prends plaisir d'y passer quelques matinées.
Adelaide,
ville culturelle aussi, où il y a toujours un festival en cours.
Festival de théâtre, de cinéma, de musique, ça semble ne jamais
s'arrêter ! J'arrive hélas pour le dernier jour du Fringe Festival, très
célèbre festival d'arts alternatifs, le plus grand en Australie qui met
en avant des artistes qui ne rentrent pas dans une case... Je suis donc
un peu dépitée d'arriver après les spectacles...
Alors
que je cherchais de nouvelles chaussures confortables pour marcher - le
bon équilibre entre mes tongs, pas pratiques du tout pour marcher des
kilomètres, et mes chaussures de marche (oui ma vie est passionnante,
c'est bien pour ça que vous me lisez... Ah non ?) - je tombe sur un
vendeur sympa avec qui on papote de culture et de festivals, qui me
conseille la soirée de clôture du Festival (et qui me vendra aussi les
chaussures...)
Le soir, direction donc le Rundle Park.
Et là, on bascule dans un autre monde, on entre dans le Garden of Unearthly Delights – le Jardin des Plaisirs Surnaturels.
Une foire géante en plein air où des chapiteaux se dressent ci et là
entre deux gargotes de bouffe à emporter, une grande roue et quelques
scènes improvisées. De drôles de personnages semblant sortis d'un cirque
hèlent le chaland pour le convaincre d'assister à son spectacle.
Ce que je croyais être une grande fête foraine est en réalité un
rassemblement de petits théâtres où les pièces s'enchainent toutes les
heures et où les comiques testent leurs stand-up... Le Festival
d'Avignon Off qui aurait percuté le Plus Grand Cabaret du Monde ! A la
nuit tombée, les guirlandes dans les arbres s'illuminent, des jongleurs
déambulent dans le parc, des femmes au cerceau fendent la foule qui se
fait plus dense... Après avoir fait le tour et m'être arrêtée devant
chaque curiosité, je passe la soirée assise dans l'herbe devant la scène
« gratuite », ouverte à plusieurs one-man-show. Rire et bonne humeur
sont au programme, et l'ambiance du lieu me rappelle mes festivals
d'été, et j'aime beaucoup ça !
Les
jours suivants, je continue mon exploration de la ville. Je prends ma
dose de culture pour en apprendre plus sur la cité et son histoire sur
North Terrace où tous les bâtiments culturels sont réunis : le campus
de l'Université, l'Art Gallery, le South Museum, la Library...
J'en
retiens surtout que les habitants d'Adelaide sont assez fiers que ce
soit la seule capitale d'Australie bâtie par des hommes libres,
contrairement à toutes les autres qui sont des colonies pénitentiaires.
Et je me rends compte au fil des jours que la petite taille de la ville
ne veut pas dire moins vivante que ses grandes sœurs...
Le
14 mars, en partance pour une autre de mes balades, je me rends compte
que tout est fermé : Public Holidays, jour férié. Je pars à la recherche
de réponses et on m'explique que c'est l'Adelaide Cup, une grande
course de chevaux, et donc jour férié pour tout le monde dans l'état.
Logique.
C'est
surtout l'occasion pour les jeunes australiens de se mettre sur le 31
et de sortir s'amuser - comprendre se promener avec une bouteille à la
main dès 11h du matin et finir bourrés dès le début d'après-midi –
pathétique...
Je préfère fuir cette ambiance et me réfugier au Botanic Garden.
Immense
Botanic Garden, agréable et calme, où on a l'impression de passer de
région en région, voire de pays en pays... Ça sent bon, c'est beau,
c'est apaisant, loin du tumulte de la ville, je pourrais y passer des
heures... Et c'est finalement ce que je fais. J'y passe une grande
partie de la journée et j'y retournerai même plus tard...
Le jour suivant, je vais à Glenelg avec une fille de mon auberge, à 45 minutes d'Adelaide en tram, un saut de puce ici.
Glenelg,
typique station balnéaire avec sa rue commerçante et sa jetée. On se
balade sur le front de mer et le long de la plage presque déserte. La
fille qui m'accompagne s'extasie les pieds dans le sable : c'est sa
première plage australienne ! J'ai l'impression de me revoir il y a 4
mois sous les nuages de Melbourne sur la plage de St Kilda ! Pour moi,
difficile d'être aussi enthousiaste... Impossible de la trouver ne
serait-ce que « charmante ». Pas après ce que j'ai pu voir au fil de mon
périple. Est-ce que je commence à devenir difficile ? Je crois que
Rottnest Island a mis la barre très haut...
La fin de semaine s'égrène sous un ciel gris et franchement automnal et je passe les derniers jours à planifier la suite qui suscite en moi beaucoup d'hésitations.
Rejoindre Melbourne signifie se rapprocher de la fin de ma boucle et je cherche à terminer mon voyage d'une façon agréable. Je pèse le pour et le contre de chaque moyen de transport Le car ? L'avion ? Trouver un covoiturage ?
Je trouve finalement une relocation, un système pour les agences de locations de voitures de rééquilibrer leur stock d'une ville à l'autre.
La mission – que j'ai acceptée – est de rapatrier une voiture d'Adelaide à Melbourne en 3 jours, le tout pour 15$. Un dernier roadtrip solo pour finir ma boucle, voilà qui sonne bien !
Le concept est séduisant, reste à voir ce qu'il en est dans les faits...
Pour plus de photos : Adelaide
1 commentaire(s):
escale sympa: culturelle et variée.
si tu deviens difficile à propos des plages tu vas avoir beaucoup de mal de retour chez nous il ne restera plus que les plages corses cet été pour te satisfaire (j'espère!)
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